Décès de Djidjeli Kaci dit Mohand

 

Aokas : Décès de Djidjeli Mohand

 

HOMMAGE À UN HOMME DE BIEN

 

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Djidjeli Kaci dit Mohand, un presque centenaire - 94 ans - vient de nous quitter ce vendredi 9 mai 2014 après une longue maladie. Aâmmi Mohand, comme l’appellent respectueusement et affectueusement les habitants de la commune d’Aokas dont il est natif, était un homme comme on en fait plus dans ce siècle.

Dégageant une agréable et chaleureuse bonhomie, il était toujours prêt à rendre service à son prochain. Il a passé une grande partie de sa vie à accomplir son travail scrupuleusement et assidûment malgré la tâche ardue à laquelle il était affecté et le salaire moyen versé par son employeur, l’administration municipale.

Ces difficultés ne l’ont cependant pas empêché d’élever dignement sa famille nombreuse dont les enfants ont concrètement réussi leurs études supérieures. 

Aâmmi Mohand avait ses habitudes. Le jour du marché, vendredi, il s’en allait avec son éternel couffin faire ses emplettes tout en tempêtant contre l’augmentation des prix, comme tout algérien qui se respecte. Dans ces moments de dépit, il levait son bras d’un geste d’impuissance en émettant de longs bougonnements qui en disaient long sur son mécontentement.

Pendant les soirées d’été, il s’asseyait avec son épouse sur le seuil de son habitation, et ce couple attachant passait des heures à deviser en évoquant nostalgiquement le temps passé.  

Aâmmi Mohand était de ces personnages humbles et sympathiques à la fois qui font partie du décor, qui constituent un aspect du paysage local. De ce fait, assurément, le regretté disparu manquera beaucoup à son entourage, surtout à ses voisins qui le considéraient comme un membre de leurs familles respectives.

L’un de ces voisins depuis plus de quatre décennies n’oubliera jamais sa première rencontre avec cet homme de bien. A cette date, nouveau locataire de la cité des fonctionnaires, ce voisin était affairé à décharger ses meubles du camion de déménagement quand il vit s’avancer vers lui un homme qu’il ne connaissait pas. Celui-ci, après les salutations d’usage, lui dit posément : « Sois le bienvenu mon fils. Écoute, j’habite juste en face. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me le demander. Si tu ne le faisais pas, je ne te le pardonnerais jamais ».

Cet homme, c’était Aâmmi Mohand…

Pour cette proposition généreuse et ta bonté exemplaire, tu resteras à jamais vivant dans nos cœurs. La preuve, c’est cette foule nombreuse et affligée qui t’a accompagné à ta dernière demeure.

Adieu Aâmmi Mohand, repose en paix à la droite du Seigneur, tu le mérites au même titre que les Saints…

Lem

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